Depuis le 5 Décembre 2019, les salariés et retraités des IEG, mais aussi de nombreuses professions du privé, les cheminots, les avocats et la fonction publique, tous secteurs confondus, sont dans la rue pour faire entendre leur voix contre ce projet de réforme injuste et antisociale. Ce mouvement social est soutenu incontestablement par une forte majorité de la population.
Ce projet n’a qu’un seul objectif : assouvir les appétits financiers des fonds de pension Américain tels que « Blackrock » sur le dos de tous les salariés. Organisé sur fond de «réforme indispensable à l’équilibre», le mensonge ne passe plus. Le Conseil d’Orientation des Retraites, le COR, est clair : les réserves actuelles du système de retraite (évaluées à 5,6 % du PIB) sont largement suffisantes pour passer le cap de 2025. L’équilibre financier pourrait même facilement être atteint : en moyenne, avec 1 point de cotisation supplémentaire à l’horizon 2025 (un café par mois !) notre système par répartition serait pérenne.
De plus, le gouvernement lance de la poudre de perlimpinpin en initiant une conférence sur le financement de sa réforme à la seule fin d’opposer les salariés, sans remettre sur la table la limite du financement consacré à 14% du PIB, ni remettre en cause le plafonnement des salaires des plus riches (120 000 par an) soumis à cotisations et un refus d’augmenter les cotisations patronales.
Ne soyons pas dupes, cette casse n’améliorera en rien les conditions sociales des plus démunis. Quel héritage va-t-on laisser à nos enfants et petits-enfants ?
Le gouvernement maintient le cap sur la suppression des 42 régimes spéciaux et particuliers tout en précisant que certains secteurs bénéficieraient d’un traitement particulier. Avec ces mesures, les femmes restent les grandes perdantes de cette réforme quoi qu’en dise le 1er ministre. C’est une démonstration de plus du leitmotiv de ce gouvernement avec la socialisation des déficits et la capitalisation des bénéfices.
Cela démontre la volonté du gouvernement à s’attaquer au statut des IEG et par voie de conséquence mettre fin aux Activités Sociales de l’Energie. Je fais le lien avec les projets de démantèlement de nos entreprises (projet Hercule pour les éléctriciens et projet Neptune pour les gaziers), qui ne seront pas sans impact sur notre vie.
Les électriciens et gaziers sont des agents attachés au Service Public que ce gouvernement et les gouvernements passés ont fait le choix de sacrifier sur l’autel de la financiarisation, au mépris de l’intérêt général et du bien commun.
L’avenir est à nous, décidons tous ensemble de ce que nous voulons pour demain et ne nous laissons pas guider aveuglement par ceux qui nous dirigent et nous envoient droit dans le mur.
Ne nous regardez pas chers bénéficiaires, rejoignez-nous !
Grégory Bullot
Président de la CMCAS